Théâtre à cru / création 2015
Théâtre et musique
Durée : 1h30
Prométhée, dévoré, s'obstine à se rebeller contre le Pouvoir.
Pandore, navrée d'avoir sans doute commis la plus belle bourde de l'humanité, s'engage dans une association d'utilité publique.
Héphaïstos poursuit sa course technologique.
Io, condamnée à un exil permanent, parvient enfin à s'arrêter.
Nouveau départ.
Une cellule ? Un groupuscule ? Non.
Une association. Oui, une association de cinq personnes, qui oeuvre dans l'adversité, et réinterroge le don prométhéen : le feu.
"Le feu. La pensée. La connaissance. La résistance. Le feu offre le moyen chimique de souder, avec des outils. La pensée est un moyen de souder, ou de se souder, ou d'être soudé - à quoi, à qui? A soi? Aux autres?
Le feu est la pensée. Oui ? Peut-être.
La pensée est du feu ? Pas toujours.
La pensée est en feu ? Pas toujours.
Le feu en partage.
Brûler. Brûler jusqu'au dernier souffle."
A ce projet personne ne s'opposait s'empare du mythe de Prométhée pour aborder les questions liées au pouvoir, dans son essence comme dans ses applications contemporaines. Si celui-ci n'est plus l'affaire des dieux, qui le détient aujourd'hui? De qui les nouveaux tyrans tiennent-ils leur légitimité? Si l'autorité n'est plus uniquement basée sur l'exercice de la violence physique, selon quelles méthodes s'exerce-t-elle pour contrôler et limiter, voire même neutraliser l'action individuelle?
Pandore a libéré tous les maux de l'humanité, seule l'espérance est restée enfermée dans la boîte. Qu'en faisons-nous? Et si celle-ci devenait le moteur de lendemains meilleurs, que pourrions-nous inventer?
Nous avons trouvé des réponses à travers les mots d'Eschyle, d'Etienne de la Boétie, d'Hannah Arendt, d'Henry David Thoreau, ainsi que dans des entretiens menés autour de ces questions. Tous proposent des endroits de lutte au quotidien, tous invitent à inverser ce mouvement qui a fait glisser l'homme de la vie à la survie.
"Je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d'hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n'a de puissance que celle qu'ils lui donnent.
Voir un million d'hommes ensorcelés par le seul nom d'un, qu'ils ne devraient pas redouter - puisqu'il est seul - ni aimer puisqu'il est envers eux tous inhumain et cruel.
Ce tyran seul, il n'est pas besoin de le combattre, ni de l'abattre. Il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s'agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner.
Si on ne lui fournit rien,
Si on ne lui obéit pas,
Sans le combattre,
Sans le frapper,
Il reste nu et défait et n'est plus rien."
Discours de la servitude volontaire, Etienne de la Boétie.
Co-écriture, réalisation des entretiens, conception et mise en scène: Alexis ARMENGOL
Co-écriture : Marc BLANCHET
Dramaturgie : Pierre HUMBERT
Interprétation : Pierre-François DOIREAU, Vanille FIAUX, Céline LANGLOIS, Victor DE OLIVIERA et Laurent SERON-KELLER
Scénographie : Marguerite BORDAT
Régie générale et régie plateau : Rémi CASSABÉ
Musique* : Christophe RODOMISTO
Création et régie lumière : Jean-Philippe FILLEUL
Création et régie son : Matthieu VILLOTEAU
Montage son : Jean-Baptiste DUPONT
Costumes : OSLO
Administration : Isabelle VIGNAUD
Diffusion : Audrey GENDRE
Production : Marie LUCET
Graphisme : Jeanne ROUALET
* Mixage : Johannes BUFF / Guitare, basse, synthétiseurs, programmation : Christophe RODOMISTO / Violon : Anne GOUVERNEUR / Violoncelle : Pierre LEBOURGEOIS et Julien LEFÈVRE / Piano, trompette : Vincent MOUGEL / Voix : Dominique VIGER
Coproductions : Théâtre Olympia, Centre dramatique régional de Tours / La Colline, Théâtre national, Paris / Les Scènes du Jura - scène nationale / Ville de Tours - Label Rayons Frais
Accueils en résidence : Théâtre Olympia, Centre dramatique régional de Tours / La Colline, théâtre national, Paris / Les Scènes du Jura - scène nationale / La Chartreuse - Centre national des Ecritures du Spectacle, Villeneuve-lez-Avignon / le Volapük, Tours