Théâtre à cru / création 2014
Théâtre, musique et vidéo
Durée : 1h00
« Oui... c’est fait pour lâcher prise je crois.
C’est l’attente quand même de quelque chose qui se détend, voilà, du plaisir aussi, du plaisir tout simplement.
Je pense que je me suis déjà dit ça souvent, pour moi c’est un truc d’enfants, de pas vouloir aller se coucher. Tu vois c’est un vieux truc de… d’avoir peur du sommeil, de l’abandon, peur de rater quelque chose…
C’est abolir le temps je pense aussi, ouais ça c’est sûr.
C’est une quête d’absolu, vraiment, mais qui est infernale à vivre quelque part. Parce qu’on n’arrive pas à être tout le temps, au maximum ni de la vie ni de soi-même.
Michaux dit un truc que je trouve très joli, il dit : « Il n’y a pas un moi, il n’y a pas deux moi, il n’y a pas dix moi, moi est une position d’équilibre ». L’équilibre y’a rien de plus fragile. Ou plutôt c’est l’idée qu’il n’y a rien qui est stable, voilà.
Dès que je crois avoir trouvé comment il faut faire ou comment il faut vivre, ça… ça m’échappe.
Je me dis que l’être humain il doit savoir intuitivement qu’il pourrait faire beaucoup plus, beaucoup plus grand, beaucoup plus beau… Non, c’est pas ça l’absolu ? J’en sais rien ! (rire) »
sic Nathalie
En se construisant à partir de citations et de témoignages, Sic(k) interroge ce qui nous rassemble ou nous isole, nos désirs, nos excès, nos limites, notre besoin de ressentir. Ces interrogations dessinent en creux une sorte de géographie des substances addictives (alcool, tabac, psychotropes, l’Autre…). Ce paysage en considère les territoires les plus obscurs comme les plus lumineux : répéter ses excès et dégrader son corps, mais aussi huiler nos rapports sociaux, échapper aux conventions et à la linéarité du temps, éclairer nos recherches existentielles.
Nous avons trouvé une diversité de points de vue sur ces questions à travers des entretiens menés pendant l’écriture du spectacle, comme autant de réalités qui sont venues nourrir notre propos, et comme une invitation à tendre l’oreille, à écouter l’Autre.
Alexis ARMENGOL: réalisation des entretiens, conception et interprétation
Edith BALDY : interprétation
Claudine BASCHET : interprétation
Rémi CASSABÉ : interprétation, composition et guitare
Pierre HUMBERT : collaboration artistique
Alexandre LE NOURS : assistanat à la mise en scène
Pascale BONGIOVANNI : création lumière
Gérald BOUVET et Florian FOURMY : construction
Jean-Baptiste DUPONT et Antoine GUILLAUME : conseils techniques
Sammy ENGRAMER : scénographie
Stéphane FOUCHER : régie lumière
Audrey GENDRE : diffusion / création et réalisation costumes
Brice KARTMANN : programmation vidéo
Mélanie LOISEL : photos et réalisation vidéo
Marie LUCET : production
Isabelle VIGNAUD : régie générale, regard extérieur et administration
Matthieu VILLOTEAU : création et régie son
Coproductions : Théâtre Romain Rolland, Villejuif (94) / le Gallia Théâtre-Cinéma, scène conventionnée de Saintes (17) / Ville de Tours - Festival Rayons Frais (37) / L’Aire Libre – St-Jacques-de-la-Lande (35) / Culture O Centre – Ateliers développement culturel.
Accueils en résidence : Espace Malraux - Joué-les-Tours (37) / Le Volapük, Tours (37) / La Chartreuse, Centre national des écritures du spectacle, Villeneuve-lez-Avignon (30) / La Pléiade, La Riche (37) / Lycée La Providence, Le Mesnil Esnard (76) / Théâtre Romain Rolland - Villejuif (94) / L’Aire Libre – St-Jacques-de-la-Lande (35)
Soutiens : La Chartreuse, Centre national des écritures du spectacle, Villeneuve-lez-Avignon (30) / Festival Art et Déchirure, Rouen (76) / Centre dramatique de Haute-Normandie (76) / Conseil Général d’Indre-et-Loire (37)